12 mars, 2010

VelRem, qu’es aco ?

Les notes ci-dessous résultent de l’observation minutieuse du comportement de l’ensemble vélo + remorque (on dira VelRem) pendant les 1000 premiers km effectués à ce jour, au cours de sorties de préparation hebdomadaires d’une journée, sur des distances variant de 60km à 120 km, sur circuits vallonnés, avec halte repas de 2h environ à midi, et selon le protocole rigoureux suivant :
Equipements : vélo route carbone (30x42x52), roues Shimano (24r AR, 20r AV), cassette 9v (11-14-16-17-18-21-24-28-32), pneus 25mm, remorque Aevon lestée à 20 kg
Allures : Les plages de vitesse plancher et plafond à « tenir » ont été fixées comme suit : col = 5 < 10 km/h (pas de cols chez nous, hormis quelques « bosses » redoutables), côte = 10 < 15 km/h, faux-plat = 15 < 20 km/h , plat = 20 < 25 km/h, descente = roue libre.
Moyenne : Il s’agit d’atteindre la moyenne idéale, selon moi, de 20km/h, afin de tenir sur la durée en économisant le capital forme et santé, et non de « faire » une moyenne.
Impressions générales : Aux commandes du VelRem on a la sensation de piloter un gros camion : on sent la masse. La maniabilité est extraordinaire, mais demande quelques sorties de pratique, notamment pour les manœuvres à l’arrêt. Pas de vibrations, de guidonnage ou d’effet de pont ressenti.
L’apprentissage de la conduite se fait en douceur et progressivement : il faut garder sa « ligne » aussi rigoureusement que possible, éviter de louvoyer, de zigzaguer, de se balancer, de se dandiner, de se lever (sauf passages à niveau, chaussée déformée…), jouer constamment sur les rapports (braquets), et rester assis dans les côtes. Virages et courbes amples, pédalage fluide sans à-coups ou accélérations … Et trous évités !
Au démarrage, choisir le petit plateau si on ne veut pas rester « scotché » ! De même, en prévision d’un arrêt (stop, halte), rétrograder sur le petit plateau : démarrage canon assuré… Par contre, en cas de halte « minute » (achat d’un part de pizza ou d’un pain au chocolat), mettre « tout à droite » est une sage précaution susceptible d’éviter un vol à « l’arraché » du VelRem…
Dans les descentes, l’inertie est importante et entraîne une augmentation conséquente de la vitesse. On peut « récupérer » une partie de cette inertie dans la côte suivante (en général il y en a une), mais sans « forcer », sous peine d’«exploser » rapidement. Comportement au freinage très satisfaisant, mais garder ses distances et anticiper.
Le VelRem est sensible au vent de travers, mais cela reste gérable. Le vent contraire n’est pas beaucoup plus contraignant que sans remorque, par contre le vent favorable « booste » réellement l’équipage.
Enfin, le changement régulier de la position des mains (au guidon, sur le guidon, en cocottes, en cocottes avancé, basse) favorise la détente et repousse la fatigue des bras et du dos.
Autres impressions : Pas de guidonnage, de vibrations, de torsion ou de tiraillement sur le cadre. Pas de casse de rayons ou de jantes, pas de crevaison. Pas d’à-coups, passage des zones dégradées ou déformées sans cahots (amortisseur remorque bien réglé). Transpiration normale… Après la douche, sensation de « bonne » fatigue, pas de bobo musculaire, de surchauffe tendineuse, de crampes ou de courbatures. Fesses peu ou pas irritées. Pas de douleurs d’épaules ou de cou.
Le rapports les plus confortables et les plus efficaces sont actuellement le 52 x21 et le 42x17, mais j’envisage de remplacer mes plateaux pour monter du 30x40x50 afin d’obtenir une gamme de développements plus étendus et surtout plus « souples ».

Nota : Les remarques ci-dessus ne sont pas modélisables, en particulier pour des vélos de haute technologie -cadre, fourche, cintre, tige de selle et roues tout carbone- qui tracteraient une remorque à attelage fixé sur l’axe de la roue arrière.