30 juin, 2012

Tour et détours dans le Gers...

Saura-t-on jamais quel visage a le Gers ? Au long de ses routes de plaine ou de crête, de ses « ondulantes » qui vont comme à saute-mouton de croupe en croupe ou de vallon en colline, ce beau terroir d’Armagnac sur lequel plane toujours l’ombre de d’Artagnan, nous dévoile ses multiples facettes : dès Eauze, l’on devient gascon le temps d’une soirée… ®

Partout, sur les croupes, les crêtes et les mamelons se dressent de fières bastides, des sauvetés inexpugnables, de surprenants villages où l’on aimerait rester longtemps, et des forteresses qui arborent leurs imprenables enceintes qui surveillent jalousement les horizons du haut de leurs formidables tours : Bassoues, Castelnau-Barbarens, Gimont, Mauvezin, Lavardens, Valence-sur-Baïse, Montréal, Larresingle… ®

Ici, il y a parfois comme un goût de Landes, avec ses forêts et ses maïs bordant des routes plates et rectilignes qui tracent de grandes rayures à travers les plaines où se prélassent des rivières aux noms charmants : Adour, Gimone, Baïse, Arros, Osse, Gers, Arrats… ®


Plus loin, le Gers se fait Jura, avec ses vallons nonchalants en forme de tuile creuse où les andains parallèles des foins fraîchement fanés font aux prairies des chaussettes striées couleur safran… Ou bien, paré de ses vignobles d’Armagnac, de Floc, de Côtes de Gascogne, il prend des airs de Gironde en ses coteaux semblables à ceux de Pomerol, Puisseguin et Saint-Emilion : une véritable Toscane Gersoise avec ses paysages vallonnés à perte de vue… ®

Tantôt il prend des allures de Vosges ou de Cévennes, avec ses sapinières, ou de Dordogne avec ses forêts de châtaigniers et ses plateaux ondoyants parés de champs de blé, de tournesol, de colza, de maïs ou de soja… Et parfois, en ses confins, ses vergers de pruniers, de pêchers ou de nectarines rappellent les plateaux du Lot et Garonne ou les environs de Toulouse ! ®
Ne pas manquer la belle cité de Fleurance ou celle de Mauvezin avec leurs halles couvertes aux surprenants pilastres de pierre... Ou cencore elles de Gimont, de Bassoues et de bien d’autres villages… Sans oublier Auch, la majestueuse capitale qui se mire dans le Gers paresseux, juchée sur un promontoire où l’on accède par un monumental escalier ! ®




Voyageur ou pèlerin, si vous passez du côté de Nogaro, arrêtez-vous à Loubédat, petit hameau où vit Lionel, mon hôte d’un soir, et allez faire le plein de foie gras, de confit, de cassoulet et de bien d’autres appétissantes préparations culinaires confectionnées avec soin à la ferme par des amoureux des saveurs et des parfums…®
Ah ! Comme le Gers est beau et charmant dans ses parfums d’Armagnac, de Floc, de Saint-Mont ou de Madiran-Pacherenc !... Et comme ces nectars se marient avec bonheur avec le jazz à Marciac, ou avec les vestiges gallo-romains de la villa de Séviac !... Dans le Gers, le bonheur est dans le pré : cours-y vite !... Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, il va filer !