Merci aux pompiers des Saintes-Maries-de-la-Mer pour leur accueil... décontracté!... Me voici de très bonne heure sur la piste de la Digue de Mer qui me conduira à travers lagunes et étangs de la Camargue profonde, vers Port-Louis-du-Rhône et Istres... Ici, maintenant, on n'est plus sur terre, mais entre ciel et mer, dans un paysage d'eau, de miroirs et de couleurs... ® Les flamans cacardent sur les lagunes, les rivages de l'Etang de Vacarès s'estompent à l'horizon, la mer incertaine tremble sous la brume et les rayons du soleil matinal allument partout reflets d'une palette de couleurs changeantes et sans cesse renouvelées... La piste s'enfonce à travers ces immensités liquides et ces "prairies" incertaines desquelles émerge soudain un improbable phare, planté au milieu des rizières inondées... Silence, solitude, caresse de la brise de mer et... moustiques!... Soudain voici le Rhône, majestueux, que l'on franchit encore sur un bac, puis Salins-de-Giraud et ses montagnes de sel, et enfin l'immense zone portuaire de Fos-Istres-Marseille dont l'horizon s'orne d'une ribambelle de gracieuses éoliennes et d'une impressionnante procession de "girafes métalliques", grues des docks qui trônent au loin... Bientôt, ce seront les rivages escarpés et sereins de l'Etang de Berre, que l'on nomme ici la "Mer de Berre".
