25 mars, 2011

Un petit coup de Médoc !

Le périple vers le bassin d'Arcachon, Soulac et la Pointe de Grave, puis le long de l'estuaire de la Gironde, c'est comme le bon vin: à déguster avec modération !... En effet, après les rares "bosses" des alentours de Saint-André-de-Cubzac, on tombe, et pour longtemps, dans l'infinie monotonie des platitudes immenses, vides et venteuses dont on ne voit jamais la fin...
Sous un vent tourbillonnnant, capricieux, toujours de face,  sous l'averse ou à travers la brume tenace, l'horizon fuit sans cesse et s'efface... Le Bassin est quelque part, l'océan gronde vaguement et la Gironde ondule ailleurs, comme un gros boa bleuté... Les landes succèdent aux forêts... Partout, c'est le silence, l'absence, le vide  que les quelques bourgades traversées peuplent furtivement avant d'être à nouveau avalées par la forêt... Au sud-est de Soulac, on croirait presque traverser la pampa !...
Enfin voici les premiers vignobles du côté de Lesparre sur des terroirs argilo-calcaires, et le paysage commence à sourire. Les alentours fleurent le bon, le grand vin sur la route des "châteaux": Bégadan, Saint-Estèphe, sur des terroirs argilo-graveleux ou graveleux... Le Château Cos d'Estournel ou le Château Rotschild me font un clin d'oeil, et à Pauillac, le Château Lynch-Bages,  accompagne mon repas de midi de son nectar prodigieux. Ensuite ce seront les vignobles réputés de Beychevelle et de Saint-Julien, puis les fameux crus de Listrac et de Moulis sur des terroirs de graves pures.
On enjambe l'Estuaire grâce au bac Lamarque/Blaye et voici, en terra cognita, ces Côtes de Blaye argilo-calcaires très prisées. Le vent pousse dans le dos, la bruine a cessé, les mimosas embaument: merci Jean-Paul, Pascal et Robert pour votre accueil et... à la douche!